Pas facile pour une fille d’exister dans la galaxie des Guitar Heroes. Parmi celles qui parviennent à tirer leur épingle — à cheveux ? — du jeu, il y a Joanne Shaw Taylor. Cette Anglaise de même pas trente ans balade sa guitare sur toutes les scènes de la planète blues depuis une bonne décennie. C’est que la miss est un talent précoce : elle a peine seize ans quand un certain Dave Stewart — le versant mâle d’Eurythmics — la repère et l’engage pour une tournée. Il faudra sept ans pour transformer cet essai par un premier album, White sugar, qui sera suivi un an plus tard de Diamonds in the dirt. Des débuts réussis qui voient les deux CD entrer dans le Top 10 de l’US Billboard catégorie Blues Albums et valent à leur auteur d’engranger trois statuettes aux British Blues Awards, dont celle de la Best Female Vocalist. C’est que la demoiselle fait vibrer avec une même émotion les six cordes de sa guitare et les deux de son larynx. Si sa voix éraillée tranche avec le minois timide de cette blondinette aux yeux bleux, elle sied en revanche parfaitement aux riffs et solos rageurs et ravageurs dont elle nous régale à longueur d’album ou de concert. Sommet de ce couple idéal : Jealousy, un slow bluesy déchirant à écouter — sans tarder pour ceux qui ne le connaitraient pas encore ! — en version studio sur Almost always never, le troisième album de Joanne, ou — mieux ! —en live sur Songs from the road. La chanson sera-t-elle de la mini-tournée que la British entreprend en France, fin avril, pour promouvoir son quatrième album, The Dirty Truth, sorti il y a quelques mois de cela ? On l’espère vivement.
JOANNE SHAW TAYLOR EN CONCERT :
Le jeudi 25 avril, à Colmar (au Grillin)
Le dimanche 26 avril, à Pagney-derriere-Barine (au Paulette Pub Rock)
Le lundi 27 avril, à Paris (au New Morning)
Le mercredi 29 avril, à Montpellier (au Jam)
Le jeudi 30 avril, à Audincourt (au Moloco)
