En attendant un nouvel album promis pour l’automne prochain, Véronique Sanson revient sous les feux de la scène et de l’actualité avec ses Années américaines. A travers un double album “best of” sorti le 2 février dernier chez Warner, un livre souvenir publié chez Grasset et une tournée entamée ces jours-ci à l’Olympia, cette artiste majeure de la musique française nous ramène quarante ans en arrière pour (re)découvrir une période mouvementée mais créative de sa longue et belle carrière.
Tout commence en 1972… A la suite du succès d’Amoureuse, son premier album, la compositrice de Besoin de personne est de nouveau en studio, aux côtés de Michel Berger, son producteur et compagnon attitré. Comme je l’imagine, Une nuit sur son épaule et tous les autres morceaux qui nourriront quelques mois plus tard l’album De l’autre côté de mon rêve sont déjà dans la boîte, en attente de mixage, quand Véronique quitte son équipe « le temps d’acheter un paquet de cigarettes ». Un coup de tête, un coup de foudre, en vérité. Car la jeune Française gagne aussitôt l’aéroport où elle embarque pour New-York. Elle va y retrouver celui qui, en secret, fait désormais battre son cœur : Stephen Stills, celui du fameux quatuor Cosby, Stills, Young & Nash.
Leur love story dure huit ans, huit années intenses durant lesquelles Véronique signe trois albums qui la consacrent reine du pop-rock made in France : Le Maudit, Vancouver et Hollywood. Les tubes pleuvent, tour à tour sombres — Le Maudit, Ma musique s’en va, Boudha, Vancouver — ou lumineux — Bernard’s Song, Alia Souza, Féminin, On m’attends là-bas… Une incroyable aventure humaine et artistique qui resurgit aujourd’hui à la surface à travers une tournée de deux mois dans tout le pays et un double CD qui nous offre à réentendre quelques-uns des meilleurs titres de la dame. Au choix : les versions studios de l’époque ou leurs interprétations live avec plus d’une quinzaine de chansons enregistrées en public, entre 1976 et 1995.
