Le retour gagnant de Jimmy

Jimmy-Somerville-Homage

C’est la saison des miracles. Deux en quelques jours. C’est d’abord le retour de Martin. Pas Martin Guerre mais Martin Bouygues. Le bétonneur en chef nous revient d’entre les morts où l’avaient malencontreusement balancé des journalistes mal informés (formule qui, ces derniers temps, sonne de plus en plus comme un pléonasme !).

Passent quelques jours et voilà qu’on assiste à une seconde résurrection : celle du disco ! Alleluïa, mes bien chers frères, mes bien chères sœurs ! Réjouissez-vous, oubliez les mojitos pour sortir une bonne vieille bouteille de Malibu car, en ce mois de mars 2015, Dieu, dans sa grande miséricorde, nous a rendu les boules à facettes, les synthés qui font des bruits de l’espace et les basses joviales comme un sourire d’Eddie Murphy. Un seul bémol à notre félicité : notre Seigneur a gardé pour lui Donna Summer, ce qui tend à prouver que le Céleste barbu a fort bon goût.

Puisque la reine du bal fait toujours le show au Paradis, il faudra donc se contenter d’un suppléant : Jimmy Somerville. C’est lui le prophète de service, l’ange à qui l’on doit le revival du moment. Homage que ça s’appelle. Et c’est sacrément bien fait ! Etonnant car l’ex Bronski Beat n’avait rien sorti de probant depuis un paquet d’années. On en était réduit à espérer un improbable Stars 80 à la sauce british pour revoir un jour l’Ecossais à la voix perchée bien plus haut que Maître Corbeau. Vous imaginez : le petit gars des Communards dont Sir Elton John a dit, en son temps, que « techniquement et musicalement, c’est le meilleur groupe actuel avec Dire Straits », partageant l’affiche avec Samantha Fox, Dead or Alive et Mel & Kim ? On l’a échappé belle !

L’ami Jimmy n’en est pas à sa première expérience disco. On se souvient que dans les Eighties, il avait fait danser toute une génération sur ses reprises de I Feel Love (un hit chaud bouillant de Donna Summer) et Don’t Leave Me This Way, un standard de Thelma Houston. Mais l’album qu’il nous livre aujourd’hui n’a rien à voir avec ses tentatives passées. Homage, c’est du grand art ! Cette fois, pas de cover. Que de l’original ! Et pas de boite à rythmes et de remix lourdingues. Du naturel 100%. Des cuivres qui pètent. Une basse qui groove. Une batterie qui claque. Une guitare qui riffe. Des chœurs flamboyants et une voix qui virevolte, à l’aise comme jamais sur les rythmes endiablés de Travesty, Taken Away, Lights are shining ou les mélodies suaves de The Core et Some Wonder. Du miel pour les dancefloors, les soirées barbecue et les bouchons sur le Périph ! Ça peut même vous sauver de l’ennui lors de votre prochaine Crêpe Party de Téfal. C’est dire !

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