En 2011, le Nice Jazz Festival a quitté les arènes de Cimiez pour gagner le cœur de la ville et installer ses podiums sur la place Masséna et le Théâtre de Verdure. S’il y en a encore pour penser que la manifestation a laissé son âme dans les vestiges romains, ce déménagement s’avère plutôt profitable. La fréquentation ne cesse en effet de progresser. Ils étaient ainsi 45.000 l’an dernier à applaudir Keziah Jones, Ibrahim Maalouf, Joshua Redman ou encore les Deep Purple. Un record d’affluence qui pourrait bien tomber le 12 juillet, au terme de la dernière des six soirées programmées cette année. C’est que le plateau réuni par la Ville de Nice — car le Nice Jazz Festival est aujourd’hui une structure municipale — a belle allure.
Il y est toujours question de jazz avec de glorieux anciens comme Kenny Barron, l’ancien compère de Stan Guetz (le 8 juillet), et le saxophoniste Charles Lloyd (le 8 juillet), associés à la nouvelle génération : l’Anglais Jamie Cullum, le nouveau prince du swing (le 7 juillet), Indra Rios-Moore, l’une des révélations de ce début d’année (le 8 juillet), ou encore la sublime Cassandra Wilson dont le récent album hommage à Billie Holiday a suscité l’enthousiasme de toute la Planète Jazz (le 7 juillet).
Il y a bien longtemps que le Nice Jazz Festival a ouvert sa programmation à d’autres musiques que celle qui a inspiré son nom. L’édition 2015 s’aventure ainsi sur les territoires de la pop, du rock, du funk, de la soul avec, pour chaque style, des artistes majeurs propres à susciter l’engouement des foules. On pense notamment à Yael Naim (le 10 juillet) et Asaf Avidan, son compatriote à la voix haut perchée, dont le dernier album — Gold shadow — fait un carton (le 8 juillet). Autre star du millésime : Lauryn Hill, l’ex-chanteuse des Fugees (le 9 juillet). Du groove encore avec la disco de Cerrone (le 10 juillet), la soul de The Roots (le 11 juillet) et le funk de deux légendes : Larry Graham (le 11 juillet) et Kool & the Gang (le 12 juillet).
En marge de ces têtes d’affiche, le public niçois pourra voir quelques-uns de ces jeunes talents qui font l’actualité : la Marocaine Hindi Zarha qui confirme des débuts prometteurs avec Homeland, son nouvel album, Lisa-Kaindé et Naomi Diaz, les deux jumelles d’Ibeyi, ou encore Benjamin Clementine, le bel Anglais à la voix mystique, dont le premier album rencontre un vif succès.
