C’est qui la plus sexy ?

50 nuances de Grey

Peut-être bien qu’hier soir, l’élu(e) de votre cœur a glissé un CD au milieu du parfum, de la guêpière, du Côte Rôtie, des deux carats de diams (il n’est pas interdit de rêver, non ?), de la chemise rose et autres babioles qu’il est coutume d’offrir un jour de Saint-Valentin. Peut-être bien que votre cher(e) et tendre a alors choisi le disque parfait pour une soirée “love” aux chandelles. Lequel ? La Bande Originale de 50 nuances de Grey, par exemple. Un disque attachant s’il en est, idéal pour qui veut resserrer les liens… sacrés du mariage.

Fort d’un casting de rêve (Beyoncé, Sia, Annie Lennox, Ellie Goulding…), l’album est présenté par les markéteurs qui se cachent derrière comme « la bande originale la plus sexy de l’histoire ». Oh là, tout doux les amis ! Faudrait pas enterrer trop vite celle de 9 semaines et 1/2 ! Parce que, franchement, la voix sensuelle de Bryan Ferry vous chantant son Slave to love, la mélodie entêtante du This City never sleeps d’Eurythmics, la pop de Corey Hart (Eurasian Eyes) et le rock de Dalbello (Black on black), la folie d’un Bread and butter qui a causé le chaos dans plus d’une cuisine et, plus encore, les cuivres de Joe Cocker dont le You Can Leave Your Hat On a accompagné et accompagnera encore plus d’un strip amateur, c’était quelque chose ! Et n’ayons pas peur de le dire : ça a mieux vieilli que Mickey Rourke !

A défaut de faire mieux que la compil d’Adrian Lyne, la BO de Fifty shades of Grey fait-elle aussi bien ? Pour Mathilde Doiezie, journaliste du Figaro, la réponse est non. La dame évoque carrément « un érotisme insipide ». Dur, dur, d’autant qu’il en va de l’érotisme des choses comme du charme des gens : c’est une notion très subjective. On fera donc dans la “nuance”, ce qui est, avouez-le, un comportement de circonstance ! Disons qu’il y a dans cet album quelques matériaux tout à fait inflammables. Ok, mais lesquels ?

Le Salted wound de Sia, lent et lancinant, est parfait pour une pénombre coquine. La reprise par Annie Lennox (qui, décidément, est de tous les films sexys hollywoodiens !) d’I put a spell on you ne laisse pas indifférente. Certes, elle n’a pas le grain de folie de la version originale, chef d’œuvre du fantasque Screamin’ Jay Hawkins, mais il y a là une ligne de basse propre à provoquer quelques roulements de hanche sulfureux. Ça balance aussi lascivement du côté du Earned it, l’un des deux titres trip-hop du Canadien The Weeknd. Mention “bien” également pour la jeune Laura Welsh et son Undicovered. Enfin, pour celles qui ont la sensualité vintage, façon robe longue fendue et porte-jarretelles noirs, nous ne saurions que trop conseiller le Witchcraft de The Voice, alias Franck Sinatra. Alors, à vous de jouer à présent pour faire jaillir l’étincelle qui mettra le feu aux poudres. A moins que ce ne soit déjà fait depuis hier soir ? Sors de ce corps, Anastasia…

 

Souvenirs, souvenirs avec le plus célèbre des extraits de la BO de 9 semaines et 1/2 :

Le clip officiel de Earned it, l’un des titres majeurs de la BO de Cinquante nuances de Grey :

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