Asa — Prononcez « Asha » ! — n’arrête pas de bouger. Elle se balade actuellement dans toute l’Europe. Hier, l’Allemagne et l’Espagne, demain la Suisse, l’Allemagne encore et une tournée sur sa terre natale : la France. Car c’est bien là qu’elle a vu le jour. A Paris, exactement. Il y a 32 ans maintenant. Pour autant, elle n’a guère eu le temps de s’imprégner de la culture tricolore. Elle a deux ans à peine quand son père, employé jusque là par l’Ambassade du Nigeria à Paris, retourne au pays avec sa petite famille. C’est donc à Lagos, la capitale de ce colosse africain (177 millions d’âmes et la première économie du continent), que la petite Bukola Elemide va grandir et rêver. De quoi ? De musique, sa passion. Elle se voit suivre les traces de Miriam Makeba, Nina Simone et Diana Ross, des déesses qui trônent en bonne place dans la discothèque paternelle.
Vingt ans pile après l’avoir quittée, la jeune Nigériane se tourne à nouveau vers la France. Bien décidée à vivre de ses chansons, elle profite de l’aide du Centre culturel français à Lagos pour revenir dans l’Hexagone où, forte de ses toutes premières compositions, elle donne une série de concerts. Sa voix limpide et sa guitare folk tapent alors dans l’œil et, plus encore, dans l’oreille des gens de Naïve Records, le label de Benjamin Biolay, Arno, Pink Martini… En 2006, ils produisent le premier album de l’Africaine, titré sobrement Asa, un mot qui signifie “faucon” dans la langue des Yorubas, l’une des principales ethnies du Nigeria.
Avec ses balades douces, voire mélancoliques, imprégnées de subtiles nuances africaines, ce premier CD fait mouche. Le grand public l’adopte grâce à Fire on the mountain, petit bijou de tendresse qui, derrière une mélodie naïve et entrainante, cache un texte profond dénonçant la violence qui mine l’Afrique et l’indifférence du reste du Monde. Jean-Louis Aubert, puis Lenny Kravitz l’invitent à chanter en duo sur les plateaux télé. Le jury du Prix Constantin lui remet son trophée 2008. Bref, une étoile est née. Et elle ne flambe pas qu’en studio ; elle brille tout autant sur scène comme en témoigne son second album enregistré en public à Paris.
En 2010, Beautiful imperfection, le troisième album, confirme toutes les belles promesses des années précédentes. Sans renier tout à fait son côté folk qui n’est pas sans rappeler une certaine Tracy Chapman, sans verser franchement dans une joie délirante, Asa met une pincée de soul, de cuivre et de Macy Gray dans sa recette du succès. Une pointe de soleil et de fantaisie que l’on retrouve dans Bed of Stone, disponible depuis septembre dernier, un opus riche, intelligent et talentueux. On a là quatorze titres — et pas un de trop ! — portés par une voix limpide, totalement maîtrisée. Une réussite qui permet de penser que la demoiselle est aujourd’hui au sommet de son art. Gageons qu’elle sera y rester !
Un avant-goût de ce qui vous attend sur scène avec le clip officiel de Fire on the mountain :
Asa en concert :
Le 6 mars à Annemasse – Château rouge
Le 7 mars à Besançon – La Rodia
Le 9 mars à Esch sur Alzette (Luxembourg) – Rockhall Club
Le 10 mars à Nancy – L’Autre Canal
Le 11 mars à Strasbourg – La Laiterie
Le 13 mars à Köln (Allemagne) – Stollwerck
Le 14 mars à Hambourg (Allemagne) – Fabrik
Le 15 mars à Mannheim (Allemagne) – Alte Feuerwache
Le 16 mars à Munich (Allemagne) – Muffathalle
Le 19 mars à Nantes – Stereolux
Le 20 mars à Rennes – L’Etage
Le 21 mars à Lorient – Les Arcs
Le 24 mars à Lille – Le Splendid
Le 25 mars à Rouen – Le 106
Le 27 mars à Lyon – Le Transbordeur
Le 1er avril à Marseille – Le Moulin
Le 2 avril à Toulouse – Le Bikini
Le 3 avril à Bordeaux – Théâtre Fémina
Le 9 avril à Paris – Le Bataclan
Le 10 avril à Grenoble – La Belle Electrique